Encore une très bonne question !
- Je commencerais par citer Les secrets d’un jeûne réussi par Sophie Lacoste (2017) qui cite le Dr Lallement (installé à Antibes):
Ce reportage nous apprend que les pionniers de ces études sur le jeûne thérapeutique ont été les Russes, et en premier lieu pour des pathologies psychiatriques ! Puis d’autres équipes, également russes pour la plupart, ont montré les bénéfices étonnants de cette méthode face aux maladies métaboliques (diabète, hypertension artérielle [confirmé aussi par une personne du groupe et son médecin]…), aux rhumatismes inflammatoires, aux allergies et à l’asthme, etc.
- Et ce passage :
En effet, après avoir parcouru le monde et ainsi montré que le jeûne, dans certains pays, était considéré comme une médecine à part entière employée pour soigner des maladies aussi graves que des psychoses, les auteurs de l’enquête ont laissé une belle place aux travaux du chercheur américain.
- Par ailleurs, je peux constater que dans notre groupe, lors de ce stage, une espèce de boule de neige positive s’est instaurée et que j’attribuerais à cet environnement bac-à-sable (et à la restriction alimentaire bien sûr) qui nous a permis d’échanger sans tabou, librement, et en toute sécurité.
- Afin d’en finir avec la douleur chronique, il faut accepter l’idée que le corps est le reflet de l’esprit, je cite Paracelse :
The mind is the master ;
the imagination, the tool;
the body, the plastic material…
- Chacune des petites expériences cumulées redonnent de l’espoir à l’espoir lui-même; en effet, de pouvoir constater que l’on peut arriver à se détacher ne serait-ce qu’un instant de la douleur physique ravive la flamme de l’espoir; c’est d’autant plus fort lorsque l’on constate que le détachement de la douleur se produit lors du véritable lâchez-prise. On peut alors se donner le droit de se dire que si on y est parvenu une fois, on peut y arriver 2 fois. Il ne s’agit donc plus que de se concentrer sur la répétition, le perfectionnement, tel un art, de cet acte qui nous permet enfin de retrouver une vie dépourvue (ou presque) de douleurs.
Donc oui, le cumul de toutes ces choses font que l’impact psychologique positif est au rendez-vous…
En ce qui concerne les fonctions mentales, la littérature scientifique documente très largement les effets de clarté mentale associés au jeûne. Voici une newsletter de Harvard qui détaille clairement le principe (bien que hors contexte au jeûne): des fonctions cognitives accrues sont liées à une meilleure gestion par le cerveau des niveaux de glucose dans le sang.
- Extrait du billet Les effets étonnants du jeûne intermittent :
Tous les types de régimes de restriction calorique ont été liés à plusieurs reprises à une fonction cognitive améliorée, mais des études ont montré que le jeûne intermittent a le plus d’effets sur la santé et la performance du cerveau avec le moins d’inconvénients. (5)
- Extrait de la référence numéro 5 ci-dessus :
At the end of the FMD [Fasting Mimicking Diet] and before re-feeding, blood glucose levels were 40% lower than those in the control diet group. Throughout the study, glucose returned to normal levels within 7 days of re-feeding.
It’s all about sugar levels, baby !
- Depuis 2014, le protocol Bredesen démontre comment une hygiène alimentaire hautement personnalisée, couplée à une restriction alimentaire toute aussi personnalisée, permet de reconstruire des cerveaux détruits par la maladie d’Alzheimer, permettant donc de retrouver les facultés cognitives précédemment perdues.
Pour finir, je peux attester par mon expérience personnelle que depuis que j’ai adopté le jeûne intermittent comme hygiène de vie, une alimentation adaptée à mon corps (savoir écouter son corps), et la capacité accrue à savoir lâcher prise(1)(2), je retrouve une clarté d’esprit, une fluidité, qui permettent un développement personnel bien plus intéressant, et bien sûr des résultats plus rapides et concrets en ce qui concerne mes douleurs chroniques qui sont maintenant pour certaines, déjà du passé !
De là est né le guide d’Auto Thérapeute qui M’EST favorable, qui tente d’être générique, mais qui peut ne pas être suffisamment personnalisé pour quelqu’un d’autre.
L’art de l’auto thérapie est de composer soit-même (et avec l’aide de spécialistes sur des points précis lorsque nécessaire) un manuel de bien-être.
La douleur chronique est un appel au changement, et la réponse EST ce manuel personnalisé…
Chez les patients souffrant de dépression chronique, l’hippocampe et le cortex préfrontal, noyau du raisonnement supérieur, sont physiquement atrophiés.
— Holden, C. (2003). “Future Brightening for Depression Treatments.” Science 302: 810–813 (referenced in Biology of beliefs by Bruce Lipton)
Quand on a l’impression d’être attaqué, nous avons un noyau dans le cerveau, l’amygdale, qui envoie un signal mettant le corps en mode combat ou fuite. C’est une sorte de mode alerte. Le cœur bat plus vite, les poils se dressent, la vigilance est accrue, de la cortisone est envoyée dans le sang pour apaiser la douleur de futures blessures potentielles. Pour que cela fonctionne, il faut que le cortex
préfrontal, siège de la raison, s’éteigne, car réfléchir ralentit l’action. Une fois le danger passé, l’hippocampe envoie un produit calmant, ralentit le cœur et permet au cortex préfrontal de fonctionner à nouveau.
– Donc ce mode alerte nous empêche de réfléchir ?
– Oui. Et puisque les actualités nous envoient en permanence un signal de danger, à force, nous sommes toujours sous tension, comme si nous étions agressés. Et notre cortex préfrontal reste en veille.
— Extrait du Sixième sommeil de Bernard Werber, Éditions Albin Michel et Bernard Werber, 2015
Le lobe frontal est l’une de ces régions du cerveau où les décisions (économiques/stratégiques) importantes sont traitées. Le cortex préfrontal (CPF) qui en fait parti se voit particulièrement impacté par l’activation de l’amygdale, ce qui a une incidence directe sur la prise de décision, ainsi que sur les noyaux émotionnels du cerveau. Nous pouvons observer que nous sommes vulnérables à la peur et à l’anxiété de telle sorte que cela compromet nos facultés de discernement et de réflexion.
La connexion amygdale-CPF est importante car les menaces subconscientes activent l’amygdale et entraînent un déclin de la pensée et de la productivité. En effet, lorsque nous nous concentrons sur des déclarations négatives telles que :
• “Comment vais-je maintenir mes marges de profit ? Et si je perdais tout?”
• “Mon entreprise va échouer sous le ralentissement économique actuel.”
• “Le gouvernement ne soutient pas les petites entreprises, donc les chances de succès sont minces pour moi.”
• “Et si je suis mis à pied?”
• “Je ne suis pas assez intelligent pour réussir.”
Ces types de schémas de pensée autodestructeurs peuvent créer ce que l’on pourrait appeler un détournement de l’amygdale. L’amygdale entre en action en vue de cette situation de «combat ou fuite», créant des niveaux inacceptables d’anxiété et de peur au niveau du subconscient, qui finissent par impacter négativement notre comportement et notre productivité. A force, le cerveau s’habitue à emprunter ces chemins neuronaux qui ne se concentrent que sur la recherche du danger potentiel environnant.
— The International Journal of Management and Business, Vol. 3 Issue 1, August 2012